Le "Nous", l'autre grand défi du quinquennat
L'idée
Il y a urgence à 𝗿𝗲𝗳𝗮𝗯𝗿𝗶𝗾𝘂𝗲𝗿 𝗱𝘂 𝗰𝗼𝗺𝗺𝘂𝗻, à retisser un "Nous" national, maille par maille... Comment ?
En mobilisant à la fois la main, le cœur et la tête.
➡️ "𝗟𝗮 𝗺𝗮𝗶𝗻" 𝗱𝗲 𝗹'𝗮𝗰𝘁𝗶𝗼𝗻 : paradoxalement, il n'y a jamais eu autant d'initiatives créatrices de lien social, à l'œuvre sur le terrain. Elles connectent des milieux sociaux différents, relient les générations, brisent la solitude, désenclavent les territoires... Elles rapprochent les gens à coup de mentorat, d'habitats inclusifs avec des personnes vulnérables, de tiers-lieux, de communautés d'entraide, d'écoles ouvertes et "augmentées", d'Ehpad "hors les murs" et de bien d'autres innovations qui bénéficient à tous.
Aujourd'hui formidables mais marginales, ces forces de lien peuvent demain devenir majoritaires et banales... Cela est à la fois socialement souhaitable, économiquement efficient et techniquement faisable, sous réserve d'une double volonté politique et citoyenne.
➡️ "𝗟𝗲 𝗰𝗼𝗲𝘂𝗿" 𝗾𝘂𝗶 𝗳𝗮𝗶𝘁 𝘃𝗶𝗯𝗿𝗲𝗿 : qu'est-ce qui nous émeut encore ensemble, au-delà des grandes victoires sportives ou hélas des attentats terroristes ? Formulons ici une hypothèse : nous pouvons retrouver de l'émotion partagée dans l'acte de s'engager pour les autres ; de donner un peu de son temps, de son argent, de son réseau, de ses compétences ou tout simplement de sa chaleur humaine à des personnes qui en ont besoin.
Nous sommes des êtres sensibles, interdépendants et "endettés" les uns envers les autres, avec des devoirs d'attention réciproque. D'autant plus que, par la magie de la fraternité, lorsque l'on s'engage, on reçoit bien davantage ! Reconnectons-nous donc émotionnellement par l'altruisme. Pour que demain, l'engagement devienne un réflexe français, accessible et désirable par toutes et tous.
➡️ 𝗟𝗮 "𝘁𝗲̂𝘁𝗲", enfin, celle qui 𝗽𝗿𝗼𝗱𝘂𝗶𝘁 𝗲𝘁 𝗱𝗲́𝗳𝗲𝗻𝗱 𝗱𝗲𝘀 𝗶𝗱𝗲́𝗲𝘀 : nous, "progressistes", qu'avons nous à opposer au "grand remplacement", à la "remigration" et à tous ces récits de division qui, s'ils n'ont pas gagné dans les urnes, ont néanmoins gagné du terrain dans les esprits ?
"(...)Dans une France fatiguée et aux mille fractures, l'unité nationale ne se décrète pas, c'est un combat de tous les jours et de "chacun pour tous".
Ce chantier du "Nous tous" constitue ainsi 𝗹'𝗮𝘂𝘁𝗿𝗲 𝗴𝗿𝗮𝗻𝗱 𝗱𝗲́𝗳𝗶 𝗱𝘂 𝗾𝘂𝗶𝗻𝗾𝘂𝗲𝗻𝗻𝗮𝘁, à côté de celui, déjà explicité, de la planification écologique. Il a vocation à être porté également au plus haut niveau du gouvernement, celui de la Première ministre, et incarné par le président de la République.
Ce n'est pas un luxe mais un impératif : nous devons apprendre à nous mélanger ou nous sommes condamnés à nous déranger."
Avancement
Tribune qui a nourri le plaidoyer collectif mené en 2023 sur le "PIA du lien social" (voir catégories "Idées").
"(...) Soyons lucides et reconnaissons que "nos" mots - vivre-ensemble, diversité, intégration... - ne fonctionnent plus. Ils apparaissent galvaudés et à bout de souffle. Relevons donc ce beau défi de réinvention narrative ! De ces nouveaux récits à venir découleront aussi de nouvelles propositions de politiques publiques, à même de faire la différence."
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